Le 23 septembre 2018 j’ai rencontré COVID19…

Un dimanche matin, le 23 septembre 2018, en prenant mon café, je saisi mon carnet de croquis et un crayon. Élan matinal inhabituel, et d’autant plus saugrenu, que réaliser un croquis préparatoire pour un tableau est inhabituel. Les formes se mettent en place rapidement sur la page.

Croquis préparatoire prémonitoire 23/09/20

Puis, la toile blanche est restée, très longtemps garnie seulement de quelques lignes. Bloqué sur cette toile, j’ai même commis quelques pitreries : Une célèbre marque de capsule de café nous envoie des touillettes afin de nous remercier. De quoi ? de dépenser ? Nous leur téléphonons pour leur indiquer que notre établissement certifié ISO 14001 s’inscrivait dans une démarche environnementale et que leurs bouts de plastiques étaient malvenus. Aussi sec, nous recevons des gobelets en cartons, allez comprendre…Par impulsion, les touillettes finirent collées sur ma toile. Quelqes mois plus tard, quelques galets collectés sur la plage, avec ma petite fille, subirent le même sort, sans raison apparente… Et la toile est restée ainsi avec quelques touches de couleurs. Je bloquais, je pestais, je fulminais, je rageais… Mais rien…la toile restait désespérément   narquoise…

Et ce confinement, comme pour beaucoup d’entre nous, laissa mon esprit vagabondé…les pinceaux prirent possession de l’espace et ma toile, 2 ans après son acte de naissance, grandissait enfin. Et stupéfaction, ce visage perdu au milieu de la tourmente…c’est la corona virus qui gagne…Il reste une barrière de galet, notre espoir…j’ai compris l’aventure, et je n’étais pas le seul, mon petit fils en confinement avec nous, prenait des nouvelles régulièrement de l’avancée du virus… mon épouse ne veut pas voir ce tableau trop violent…et oui, j’ai rencontré COVID19, le dimanche matin, le 23 septembre 2018 en buvant mon café…

huile 100×100

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